La Randonnée en Anjou

Randonnée et santé

 

L’organisation mondiale de la santé  a mis à jour il y a une dizaine d’années ses recommandations d’activité physique. Pas de bouleversement, elles sont proches des recommandations antérieures : pour les adultes 2h30 à 5h d’activité physique d’intensité modérée par semaine. Rappelons que  la marche est l’étalon d’une activité physique modérée. Trois éléments importants ressortent de ces recommandations : d’abord elles s’appliquent à tous, jeune ou âgé, malade chronique, handicapé ou non, ensuite elles ne constituent pas un défi insurmontable, et enfin, et c’est ce qui est le plus nouveau, l’OMS souligne que chaque pas compte, même si l’on n’atteint pas le niveau d’activité recommandé. Si ce défi semble raisonnable pour la plupart d’entre nous,   il ne suffit pas de savoir que marcher est bon pour la santé pour adopter ce comportement et surtout le maintenir dans la durée. Indépendamment de notre volonté, il y a des obstacles à la pratique de la marche, comme il existe aussi des conditions qui la favorisent. C’est ce que cet article propose d’explorer.

Pourquoi il ne suffit pas de savoir que marcher plusieurs heures par semaine est favorable à la santé ?

A partir des année 60, de nombreuses théories ont été mises au point pour expliquer l’évolution de nos comportements. Le modèle théorique qui est adapté ici a été élaboré  dans les années 80 pour expliquer les  comportements d’arrêt du tabac. C’est l’un des plus aboutis. Il est aussi très utilisé pour expliquer comment une personne va développer puis maintenir une activité physique et sportive.

 

Une personne qui marche très peu  peut se poser la question d’adopter cette pratique parce qu’elle a entendu parler des bénéfices qui en résultent. Si elle en a l’opportunité, elle va ensuite passer à l’acte puis récidiver si elle en a tiré du plaisir et si son entourage, son médecin, ses amis, voire son chien l’invitent à marcher à nouveau…Enfin la poursuite de cette activité dans la durée, va essentiellement dépendre de l’accessibilité et de la sécurité des cheminements piétonniers, et de l’existence d’un entourage lui-même actif.

A chaque étape un retour est possible vers une étape moins active, mais ça ne veut pas dire qu’une évolution vers une pratique plus durable ne soit pas à nouveau possible ultérieurement.

     
 

 

 

Quelles sont les conditions d’une pratique durable de la marche ?  Qu’est ce qui l’entrave ? Qu’est ce qui, au contraire, la facilite ?

 

La pratique de la marche a été décrite en 2019 dans une des rares études de sociologie du sport consacrée la marche[1]. Cette étude menée sur un échantillon de 663 adultes décrit différents profils de marcheurs en fonction de la durée de marche hebdomadaire hors déplacements au domicile [i].

 

                       
   

Parmi ces profils, on distingue facilement celui des retraités actifs, majoritaires parmi les membres de nos  clubs : « Avec une moyenne d’âge de 65,81 ans. Ils habitent dans des maisons individuelles, dans un environnement favorable à la marche. Le volume de marche renseigné est de 3 heures et 22 minutes par semaine en moyenne. Un individu sur deux de ce profil a pratiqué une activité sportive avant ses 25 ans, et le taux de pratique sportive actuelle au sein de ce profil est particulièrement important (88,6 % des personnes interrogées). L’activité la plus citée est de loin la marche sous toutes ses formes : randonnée, marche à pied, marche nordique, etc. Ces personnes multiplient les circonstances de marche, avec des durées annoncées particulièrement importantes. Elles disent utiliser la marche comme mode de déplacement dès que possible, notamment pour garder la forme, le moral et rester en bonne santé. Le goût prononcé pour la marche semble à ce titre jouer sur leur « très bon moral ».

     
 
 
   
   

 

Les obstacles à la pratique de la marche sont également décrits dans l’étude, ces résultats confortent ceux d’études antérieures sur les activités physiques en général. Ils sont résumés dans le tableau ci-après :

 
 
   

Les facteurs qui favorisent une pratique régulière et durable dans le temps de la marche  sont

- Individuels : une envie de se maintenir en forme ou d’améliorer sa santé, le plaisir pris à cet exercice, et le sentiment d’être capable de le réaliser

- Sociaux : l’exemple d’amis, de membres de la famille, leur sollicitation, les rendez-vous réguliers…

- Environnementaux : un environnement naturel ou construit favorable à la marche, des cheminements  plaisants et sécures, des commerces accessibles à pied …

 

En conclusion.

Quand on a pas ou plus l’habitude de marcher, la connaissance des bénéfices pour la santé et des opportunités de marche, par exemple la connaissance de l’existence d’un club à proximité, la publicité pour une randonnée familiale vont être importants pour enclencher un processus. Plus on avance vers une pratique régulière, plus un environnement matériel et un environnement social favorables vont avoir d’impact  sur le développement et le maintien de cette activité. Dans un prochain article nous détaillerons le pouvoir d’agir de nos clubs et de notre comité sur ces environnements en vue de favoriser la pratique de la marche sous toutes ses formes, partout et pour tous. Et partant, pour participer grandement à l’amélioration de la santé de leurs membres et à celle de leur entourage.

 

Article de René DEUMEULMEESTER

   
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


[1]   Les pratiques de marche des Français : des profils variés ; Jeremy Pierre, Cécile Collinet, Matthieu Delalandre ;  Corps 2019/1 (N° 17), pages 25 à 38

 

 

[i]

Publié le 24/05/2023

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